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Fertilisation azotée Un premier apport à 20 unités cette semaine pour les blés les plus clairs

François Dumoulin, conseiller grandes cultures de la Chambre d’agriculture de l’Oise, recommande, cette année, dans certaines situations, de déclencher plus tôt le premier apport d’azote. En protection intégrée, sur des semis tardifs, soit sur des densités réduites, une carence peut en effet s’avérer plus pénalisante. Cependant, plus un blé est clair, plus ses besoins sont faibles en termes de dose.

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Il est conseillé de désherber avant de mettre de l’azote. C’est d’autant plus important que les graminées sont
nombreuses et développées. (© Terre-net Média)
En système conventionnel ou raisonné, sur un blé avec plusieurs talles et précédent riche, la date optimale du premier apport d'azote se situe souvent début mars. Cependant, dans le contexte de l’année, compte tenu du lessivage des sols pendant l’automne et l’hiver, notamment en surface, le niveau des reliquats globalement moyens à faibles poussera à démarrer plus tôt dans certaines situations.

François Dumoulin, conseiller grandes cultures de la Chambre d’agriculture de l’Oise, précise ainsi qu’ « en conduite intégrée, la densité est ajustée pour obtenir à épis 1cm les 500 talles par m² qui assurent le potentiel. Dans ce cas, un apport d’azote précoce ne risque pas de générer un excès de végétation, et une carence pourrait être plus pénalisante qu’à des densités plus élevées. » Pour la même raison, les semis tardifs non tallés à ce jour pourront être fertilisés un peu plus tôt.

Derrière des précédents pauvres (tournesol, maïs, paille enfouie, betteraves arrachées tard) ou sols filtrants, la surface du sol peut être très pauvre en azote. « Dans ces situations, un apport précoce bien que très réduit permet d’amorcer la pompe pour aller chercher l’azote du reliquat. »

A dose d’autant plus faible

Cependant, le conseiller prévient que les besoins de la culture dans de telles situations seront d’autant plus faibles que l’apport est précoce. « Il est possible d’envisager un premier apport de 20 unités cette semaine, ou 30 la semaine prochaine, et 40 à partir de début mars. L’objectif est de ne pas risquer une carence des parcelles les moins favorisées tout en maximisant l’efficience de l’azote. » Ces petites doses impliquent d’augmenter celle du deuxième apport, « ce qui permettra plus souvent de le fractionner et de mettre la première fraction un peu plus tôt, par exemple au 20 mars, en limitant du même coup le risque sécheresse après l’apport de début montaison ».

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